Mathilde Salagnon est doctorante en neurosciences. Elle est très impliquée dans l’axe de recherche Neuroimagerie de la cognition humaine intégrée.
Depuis 2017, Mathilde Salagnon est diplômée d’un Master en sciences cognitives. Ses recherches au sein du GIN ont porté sur le projet ArchéoNeuro. Il s’agissait d’utiliser l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour cartographier les régions cérébrales impliquées dans la perception de gravures préhistoriques abstraites. Les résultats de cette étude indiquent que ces gravures sont traitées de façon semblable à des stimuli auxquels on peut attribuer une signification. Ceci soutient l’hypothèse, formulée par les archéologues, qui propose que ces gravures abstraites n’avaient pas été réalisées au hasard, mais pouvaient être utilisées comme des icônes ou des symboles permettant de conserver et transmettre de l’information.
Mathilde Salagnon a ensuite travaillé pendant 2 ans pour une association, en tant que consultante spécialisée dans le domaine du handicap visuel, avant de commencer son doctorat en neurosciences en octobre 2019.
Ses recherches actuelles, toujours dans le champ de la neuroarchéologie, portent sur l’instanciation du passage d’une perception anatomique à une perception symbolique et sociale. L’objectif est d’étudier comment la perception de dispositifs de communication et d’identification, utilisés depuis le Paléolithique (telles les parures et peintures corporelles), est traitée au niveau cérébral ? Ainsi, la perception des visages et des corps culturalisés modifie-t-elle l’activité des réseaux neuronaux connus pour être impliqués dans la reconnaissance des visages et des parties du corps biologiques ?
Domaines d’expertise : cognition, imagerie fonctionnelle, neuro-archéologie, perception visuelle